Le 12 mars, la fermeture des écoles et l'annonce du confinement ont conduit à l'annulation des séances prévues aux collèges de Rognes et du Jas-de-Bouffan à Aix-en-Provence.
Il nous a cependant semblé important d’essayer de maintenir le projet. Il peut permettre aux élèves de témoigner de manière décalée de la situation qu’ils vivent, et leur offrir une ouverture créative dans cette période difficile.
Le 19 mars, nous avons donc proposé aux enseignants une déclinaison du projet qui prenait en compte la situation.
Il s’agit de raconter, en image et en son, une situation quotidienne liée au confinement du point de vue d’un animal (réel ou imaginaire). C’est une proposition individuelle — les élèves ne peuvent plus vraiment travailler en équipe — et non-obligatoire — seuls y participent les élèves qui le peuvent ou le veulent.
Ce qui est important dans l’idée de l’animal, c’est la question du point de vue décalé sur la situation qu’ils vivent.
Comme dans le projet initial, il s'agit toujours de les amener à créer un récit photographique, même très simple, en découpant une situation ou une action de manière cinématographique.
Le 30 mars, après quelques échanges avec les enseignants, nous avons ajusté la proposition et envoyé une marche à suivre précise, accompagnée de tutoriels vidéo, comme celui-ci :
Chaque collège s’en empare, depuis, à sa manière. Avec les 5e6 du collège Joseph d’Arbaud, nous avons fait une classe virtuelle le 2 avril pour lancer cette adaptation du projet. Dans les autres collèges, les enseignants se sont chargés de présenter le projet.
Nous avons prévu de faire un point après les vacances d’avril et de monter nous-mêmes les images qui auront été produites. En fonction de la quantité et de la qualité de ces images, soit nous enverrons aux élèves ces prémontages pour qu’ils les complètent (avec des sons ou de nouvelles images), soit nous ferons nous-même un montage plus abouti de l’ensemble des contributions.
Notre ambition est de maintenir, sous une forme à définir en fonction des circonstances, un temps de restitution final.
Emmanuel Roy
avec Boris Gobin et Emilie Allais